Les amendes issues des infractions de la route ne couvrent que 3% du coût de l’insécurité routière

Le coût des routes, des collisions routières, des pollutions, etc. (53 milliards d’euros), est largement plus élevé que le montant des impôts et taxes que vous payez quand vous roulez. 

Quand les menteurs des lobbys vroum vroum martèlent leurs slogans “automobilistes vaches à lait”, c’est juste l’inverse, TOUS les contribuables, conducteurs et non conducteurs de véhicules motorisés, paient pour que les conducteurs puissent rouler. Les irréductibles de la vitesse pleurnichent pour quelques prunes à 135€ alors que la collectivité supporte 97% des coûts de la route.

Les conducteurs ne paient pas leur juste quote part dans l’utilisation des routes, plus ils roulent, moins la route ne leur coûte cher proportionnellement aux kilomètres parcourus. Il y a donc un gaspillage de transports, notamment pour le transport routier, ce qui a favorisé les délocalisations de productions et transformations vers des pays à bas coût de main d’oeuvre.  

Autre phénomène, plus on crée de voies rapides, plus les conducteurs habitent loin de leur lieu de travail car cela roule mieux. Le temps passé sur la route reste ainsi constant mais avec une vitesse plus grande et beaucoup plus de pollutions (la résistance de l’air est fonction du carré de la vitesse et plus la vitesse maximale autorisée est grande plus les accélérations sont fortes et fréquentes). Ainsi plus on crée de routes, plus les coûts induits par la route explosent. Mais l’amélioration apportée par une nouvelle voie express est de courte durée, rapidement il faut en créer une autre pour absorber les nouveau flux.

Quand en plus les conducteurs roulent en SUV qui ont des aérodynamismes de lave-linge et des poids qui augmentent la consommation de carburant, ils aggravent leur cas. Les études montrent aussi que les SUV causent 30% de plus de morts parmi les usagers faibles de la route. 

A l’heure de l’augmentation du prix des carburants, l’état ne doit surtout pas baisser les taxes mais baisser les Vitesses Maximales Autorisées pour réduire la consommation de carburant et réduire l’insécurité routière: 1% de vitesse moyenne en moins cela fait 2% de blessés graves en moins et 4% de tués en moins selon les modélisations de Goran Nilsson (1982) et Rune Elvik (2004).

Avec le 30 km/h en ville, le 80 km/h sur les départementales sans séparateur médian, le 110 km/h sur autoroute, nous avons les solutions pour épargner des milliers de vies et faire économiser des dizaines de milliards à la collectivité. 

Hervé Dizy

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