On a testé les voitures qui communiquent entre elles

PSA a dévoilé la semaine dernière une nouvelle technologie qui permet aux véhicules de détecter des dangers et d’alerter en temps réel les conducteurs les plus proches.

Le Parisien 28/03/2018 Solenne Durox

Rendez-vous est pris sur le site PSA de la Janais près de Rennes (Ille-et-Vilaine) pour une démonstration inédite en Europe de la technologie C-V2X. Celle-ci permet aux véhicules de communiquer entre eux en temps réel.

Objectif : améliorer la sécurité routière, fluidifier le trafic et, à terme, être une aide supplémentaire pour la conduite autonome.

Au premier abord, rien ne distingue la DS7 dans laquelle nous prenons place. C’est parti pour quelques tours de piste. Le véhicule démarre en même temps qu’un autre posté quelques dizaines de mètres devant nous. « Il va accélérer puis freiner en bout de piste », prévient notre chauffeur Jérôme Tiphene, ingénieur PSA.

En effet, quelques secondes plus tard, un bip retentit dans l’habitacle de la DS7 et une alerte s’affiche sur l’écran du tableau de bord : « Pied sur le frein. Signal électronique d’urgence. » Le conducteur ralentit alors par prudence.

On enchaîne avec une seconde expérience. Après une centaine de mètres, nouvelle alerte sur l’écran : «Bouchon ! Véhicule lent ou stationnaire. » Cette fois-ci, le véhicule qui nous précède au loin s’est mis à rouler très lentement mais, « à la distance où on était quand le message est apparu, on ne percevait pas forcément qu’il était à 12 km/h », remarque Jérôme Tiphene.

Un déploiement en 2020
Voilà un an que le groupe PSA et Qualcomm testent la technologie C-V2X (Cellular Vehicle-to-Everything). Celle-ci est destinée à être exploitée dans le cadre du système de transport intelligent. Elle permet aux véhicules qui en sont équipés non seulement de communiquer entre eux avec une très faible latence (une dizaine de millisecondes), mais aussi avec leur environnement (infrastructure routière, piétons, cyclistes…).

Comment ? 
Grâce à des capteurs et un modem cellulaire qui échange des données via la 5G dans un périmètre d’un kilomètre.
La technologie utilise une bande de fréquence libre. « Il n’y a donc pas de coût additionnel pour l’usager », explique El Khamis Kadiri, responsable innovation véhicule connecté chez PSA. Une intelligence artificielle digère toutes les informations reçues et en fait le tri. « Cela permet de n’alerter que les voitures les plus proches grâce à leur position GPS. »

Qualcomm et le groupe PSA prévoient de déployer la technologie à l’horizon 2020, sur le marché chinois dans un premier temps.

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