Marcq-en-Barœul : victime d’un très grave accident en 1998, Olivia Leurent est décédée

Depuis 22 ans, entourée de sa famille, elle vivait dans un état de conscience minimal. Un combat quotidien qui a pris fin il y a quelques jours.

Olivia Leurent, décédée le vendredi 24 juillet, avait été victime d’un terrible accident de la route, à Marcq, qui avait beaucoup fait parler de lui, le 10 mai 1998. Ce jour-là, une collision, au carrefour de l’avenue Foch et de la rue du Quesne, l’avait en effet laissée, comme sa sœur Fanny, grièvement blessée. Toutes d’eux, âgées respectivement de 17 et 19 ans à l’époque, passèrent d’ailleurs quarante-cinq jours dans le coma.

lire l’article de la Voix du Nord

extrait de l’article du 10/03/2016 

« Elle n’est pas dans un état végétatif, explique Blandine Leurent, dans sa coquette maison de Marcq. Elle suit du regard, attrape la main. C’est souvent par réflexe. »

Blandine Leurent et son mari Vincent ont arrêté de s’interroger sans cesse sur les progrès de leur fille. Olivia, depuis l’accident de la route le 10 mai 1998, n’a dû sa survie qu’aux avancées récentes de la médecine. Mais les séquelles l’ont laissée, à l’âge de 18 ans, dans un état de conscience minimale, dit « pauci-relationnel ».
 

Tandis que la cadette, Fanny, a pu, malgré ses handicaps, trouver une autonomie, Olivia est, elle, constamment entourée. Dans l’appartement qui jouxte la demeure familiale, elle ne manque jamais de présence. « Quatre auxiliaires de vie se relaient », décrit sa mère. Une esthéticienne la maquille. Et ses parents continuent de l’emmener au cinéma. « Olivia a vu Chocolat. Tout ce que je peux dire, c’est qu’elle a été attentive. »

« Elle n’est pas dans un état végétatif, explique Blandine Leurent, dans sa coquette maison de Marcq. Elle suit du regard, attrape la main. C’est souvent par réflexe. »

 

Blandine Leurent et son mari Vincent ont arrêté de s’interroger sans cesse sur les progrès de leur fille. Olivia, depuis l’accident de la route le 10 mai 1998, n’a dû sa survie qu’aux avancées récentes de la médecine. Mais les séquelles l’ont laissée, à l’âge de 18 ans, dans un état de conscience minimale, dit « pauci-relationnel ».

 

Tandis que la cadette, Fanny, a pu, malgré ses handicaps, trouver une autonomie, Olivia est, elle, constamment entourée. Dans l’appartement qui jouxte la demeure familiale, elle ne manque jamais de présence. « Quatre auxiliaires de vie se relaient », décrit sa mère. Une esthéticienne la maquille. Et ses parents continuent de l’emmener au cinéma. « Olivia a vu Chocolat. Tout ce que je peux dire, c’est qu’elle a été attentive. »

Une présente absente

Et c’est bien là la limite : savoir ce que ressent Olivia s’apparente à vouloir percer l’obscurité d’un abîme insondable. « On interprète alors que ses réactions sont souvent inadaptées. » Si sa mère a su, au fil du temps, déceler les signes de souffrance de sa fille, elle avoue en même temps son impuissance face à cette présente absente. Ce questionnement, et ce qui en découle, avait été au cœur d’un livre sorti en 2006 : Vivre malgré tout (Presses de la Renaissance, épuisé). « Il y a dix-sept ans, elles ont été sauvées. La médecine l’a permis et la question ne s’est jamais posée de faire ou pas. On vous l’impose et puis, débrouillez-vous. C’est en partie pour ça que j’ai écrit ce livre », raconte Blandine Leurent.

Bien sûr, il y a eu la colère, la révolte, la dépression. Mais aujourd’hui, cette mère de quatre enfants respire une forme de sérénité, liée à l’abandon : « Je ne m’interroge plus sur le sens qu’Olivia donnerait à cette vie. Je n’en sais rien et je ne cherche plus de réponses. Elle a 37 ans. Sa vie lui appartient. Nous ne pouvons que lui apporter confort et amour. »

lire l’article de la Voix du Nord du 10/03/2016

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