Fonctionnement de l’Ethylotest Anti Démarrage pour les particuliers

Dans les voitures des particuliers

Depuis septembre 2018, la législation permet à une personne contrôlée avec un taux d’alcool dans le sang supérieur à 0,8 g, de continuer de conduire jusqu’à ce qu’elle soit jugée, à la condition d’équiper sa voiture d’un éthylotest judiciaire.

C’est une peine alternative à la suspension du permis ou à la prison. Un suivi médico-psychologique dans un service d’addictologie est également requis.

À la suite de son infraction, le contrevenant reçoit un courrier et il a quinze jours pour prendre sa décision. S’il accepte l’éthylotest, il doit contacter un atelier agréé. 

L’éthylotest peut être acheté par le contrevenant, à 1.500 €, ou loué, avec un montage à 400 € et une location qui va de 96 € par mois pour six mois et qui est ensuite dégressive (environ 70 € par mois ensuite). C’est à lui de décider en fonction de la durée de sa peine, qui ne peut pas excéder un an.

Souffler deux fois dans un intervalle de 30 mn

Une fois installé, le dispositif bloque le démarrage. Le contrevenant doit souffler une première fois. Son taux d’alcoolémie ne doit pas excéder les 0,1 g par litre d’air expiré, soit 0,2 g par litre de sang. « Cela correspond à une limite qui prend en compte les bains de bouche, où il y a de l’alcool, et certains médicaments aussi », précise Nicolas Le Brazidec.

Le véhicule peut alors démarrer, mais, de manière aléatoire, entre 5 et 30 mn plus tard, le dispositif demande un deuxième souffle. Une façon de vérifier que ce n’est pas quelqu’un d’autre qui a soufflé au démarrage, et que le conducteur n’est pas en alcoolémie montante.

Si le conducteur décide de ne pas souffler, le véhicule s’arrête à la prochaine coupure de contact afin de ne pas créer d’accident. Il faut alors appeler un dépanneur, car il ne peut plus repartir et l’incident est enregistré et à la disposition du juge.

Le jour du jugement, le tribunal peut décider de prolonger l’utilisation de cet éthylotest jusqu’à cinq ans.

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