Sécurité routière : le gouvernement irrite des élus locaux et la Ligue contre la violence routière

INDISCRET – La chute des recettes des radars automatiques va-t-elle retarder le paiement par l’Etat de grands travaux routiers? Cette perspective provoque déjà la colère d’élus. La Ligue contre la violence routière, elle, dénonce la suppression d’une mesure dans le projet de loi sur les mobilités.

La baisse des recettes des radars automatiques représente un manque à gagner de 190 millions d'euros.
La baisse des recettes des radars automatiques représente un manque à gagner de 190 millions d’euros. (Sipa)

Les recettes des radars automatiques ont baissé de 15% en 2018 et les conséquences se font déjà sentir : il manque 190 millions d’euros dans les caisses de l’Agence de financement des infrastructures de transport en France (AFITF), qui devait au total toucher 450 millions grâce aux sanctions routières. Du coup, l’État envisage de différer à 2019 le paiement de certains grands travaux routiers, ferroviaires et portuaires prévus, ce qui irrite certains élus, comme Carole Delga, présidente PS de la Région Occitanie.

La Ligue accuse le “lobby pro-vitesse” d’avoir fait retirer une mesure de la loi LOM

Autre colère : celle de La Ligue contre la violence routière contre la ministre des Transports Élisabeth Borne. Alors que l’interdiction pour les applications comme Waze ou Coyote de signaler les contrôles routiers, notamment en cas d’attaque terroriste ou d’alerte enlèvement, était actée, la mesure ne figure pas dans le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM). “Le lobby pro-vitesse a frappé”, grince Chantal Perrichon, la présidente de l’association, qui relève que le texte porté par la ministre prohibe par contre le fait de signaler la présence de contrôleurs dans les trains : “Un billet de transport vaut plus qu’une vie”, selon elle.

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Elisabeth Borne avait présenté lundi dernier son projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), texte qui vise à améliorer les déplacements du quotidien et planifier construction et rénovation d’infrastructures. Initialement annoncée pour le printemps, la LOM avait été plusieurs fois retardée, notamment à cause de la réforme ferroviaire.

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