Belgique. La Flandre veut interdire le Coyote, mais elle est bien seule dans ce combat: la Wallonie et le Fédéral n’y pensent pas

  NewsMoneyKey.be 05/12/2017  
Les détecteurs de radar style Coyote seront peut-être bientôt interdits en Flandre. C’est en tout cas le souhait du ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA). Mais il ne pourra pas compter sur le soutien de la Wallonie ou du Fédéral, qui ne partagent pas du tout cette idée.
Faudra-t-il bientôt que tu planques ton Coyote dès que tu arrives en Flandre? C’est possible. Ben Weyts, le ministre flamand de la Mobilité (N-VA), a décidé de partir en guerre contre les détecteurs de radars comme le fameux Coyote en tout cas. “Je pense que c’est hypocrite de laisser des systèmes comme Coyote ou des applications gratuites informer les automobilistes des contrôles en cours sur les routes”, a-t-il assuré.
  “Pas une priorité” du Fédéral
 

Sauf que ce projet, dont il était déjà question l’année dernière, semble difficile à mettre en place. Déjà car les éventuels contrôles seraient une grosse galère. Et surtout, la Flandre est seule dans ce combat. Pour valider cette mesure, Ben Weyts doit avoir l’aval du ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot (MR). Sauf que “lutter contre ces avertisseurs de radars n’est absolument pas dans les priorités” de celui-ci, a fait savoir Jasper Pillen, le porte-parole du ministre fédéral, dans le Soir.

Il ajoute: “Interdire le Coyote, entre autres outils de détections, serait contre-productif. Si demain il est interdit, les utilisateurs se tourneront vers une autre plateforme: Waze, par exemple, a aussi développé une communauté très active. Si on veut limiter Coyote, alors il faut aussi construire une réglementation encadrant les outils similaires.”
Sauf que pour le moment, le projet ne semble pas dans les tuyaux du côté du Fédéral. Et encore moins en Wallonie. 

 Le contraire en Wallonie 

Car la Flandre et la Wallonie sont totalement opposées au sujet du Coyote. “Tout le monde a évoqué son point de vue autour de la table, sans aboutir à un quelconque consensus. Mais contrairement à la vision de Ben Weyts, la position wallonne est bien moins frileuse par rapport au Coyote”, avoue François Dubru, porte-parole de Carlo di Antonio, ministre wallon de la Mobilité (cdH), au Soir.

Rassure-toi: l’interdiction du Coyote en Wallonie, ce n’est pas pour demain. Ni pour après-demain d’ailleurs.
“Plutôt que de l’interdire, nous souhaiterions étoffer l’offre disponible sur ce service”, ajoute François Dubru, qui pense même à une sorte de collaboration avec les détecteurs de radars style Coyote pour renforcer la sécurité des automobilistes. “En effet, ces machines peuvent remplir d’autres missions que celle de l’avertissement de radars fixes et mobiles. Le trafic ou les travaux en cours sont aussi des informations que l’appareil peut relayer.

Beaucoup plus de gens pourraient être avertis de la présence d’un conducteur fantôme sur la route, par exemple.”

Le débat risque de durer encore longtemps en Belgique. En attendant, tu peux continuer à profiter de ton Coyote sans être hors-la-loi et ça, c’est plutôt sympa.


 Mobilité: les avertisseurs de radars en débat (LeSoir.be 05/12/2017 Marie Thieffry) 
Proposé par le ministre flamand Ben Weyts (N-VA) lors d’une réunion entre ministres de la mobilité lundi matin, le bannissement de ces appareils ne met pas tout le monde d’accord.
Le ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA) veut interdire les appareils qui signalent radars et contrôles de police flottants type Coyote. Il a lancé le débat ce matin dans l’espoir de convaincre le ministre fédéral François Bellot (MR).

Tentative infructueuse ? Le sujet a apparemment bien été évoqué lors du comité exécutif des ministres de la Mobilité (CEMM) lundi matin, mais le Rochefortois ne s’est en effet pas montré favorable à l’idée : « Lutter contre ces avertisseurs de radars n’est absolument pas dans les priorités du ministre François Bellot », a assuré le porte-parole du ministre …
(Suite réservée aux abonnés)


  Coyote & Co : le ministre flamand veut les brider (LeMoniteur.be 07/12/2017 Olivier Duquesne)
 

Lors du Comité exécutif des ministres de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA) a indiqué vouloir interdire les appareils signalant les radars, rapporte Le Soir. Les autres ministres ne le suivraient pas.
Le ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts, souhaiterait, comme en Suisse, interdire le Coyote et les appareils similaires permettant de signaler les contrôles radar (mais aussi les perturbations routières). Ou du moins, de supprimer l’alerte précise pour la remplacer par un système « à la française » avec des zones de danger. Cette décision nécessitant l’aval de tous les niveaux de pouvoir, elle aurait été discutée au sein du Comité exécutif des ministres de la Mobilité, rapporte le quotidien Le Soir.

 Le fédéral pas d’accord 
Le ministre fédéral François Bellot (MR) n’est pas partisan d’une interdiction ou d’une limitation du Coyote.
D’autant que d’autres services, comme Waze, peuvent offrir le même type d’alertes. Le SPF jugerait même 
l’interdiction contre-productive. C’est de toute façon une compétence fédérale et cela nécessiterait une législation spécifique pour tous les services d’alertes de trafic en temps réel.

 Du côté de la Région bruxelloise, on est contre l’interdiction, mais pas opposé au système « à la française ». 
Le ministre bruxellois de la mobilité Pascal Smets (SP.A) estime que le signalement des radars mobiles peut aller à l’encontre de la prévention.

 Francophones proactifs 
Le ministre wallon Carlo di Antonio (CDH) ne partagerait pas non plus le point de vue de son homologue flamand.
De fait, les autorités wallonnes collaborent avec Coyote pour diffuser des messages de sécurité routière ou les alertes Smog et pour intervenir à chaque signalement de conducteur fantôme.
La Police fédérale utilise également le système pour annoncer des perturbations routières importantes.
De son côté, Coyote accepte de limiter certaines alertes lors d’un attentat ou d’une opération policière liée au terrorisme pour éviter le signalement des patrouilles et contrôles.

 Vitesse moyenne 
Si certains usagers utilisent uniquement ces appareils pour chasser le radar, ils ralentissent avant le contrôle de vitesse, contrairement à ceux non connectés qui ont tendance à freiner fortement et dangereusement en apercevant le véhicule de police ou le radar (même s’ils respectent la limitation).

​_Par ailleurs, une étude de Coyote démontre que plus il y a d’utilisateurs de ses services, plus la vitesse moyenne du trafic diminue. Du côté wallon, on s’en félicite d’ailleurs car pour le SPW, le but n’est pas de verbaliser avec les flashes, mais d’amener les usagers à adopter un « comportement responsable » sur la route, notamment en matière de vitesse.
Note : le Coyote est légal en Belgique, en France et en Allemagne.

Voici la liste des pays acceptant ou interdisant les avertisseurs de radar de type communautaire.


Voir la revue 28 (Etranger) : « Aides à la conduite et avertisseurs de radar : les règles pays par pays »
(MoniteurAutomobile.be 11/07/2017 Olivier Duquesne)


 
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