Zone de rencontre: le concept de partage est mal compris, gare aux mauvaises rencontres

Le concept de la zone de rencontre c’est le partage d’un espace où le piéton reprend ses droits dans un espace urbain où les automobilistes ont pris le mauvais pli  de régner sans partage. Il ne suffit pas de décréter une zone de rencontre, il faut que la logique des aménagements urbains soit en harmonie avec le concept. La paresse des uns va générer des dangers pour les autres, une boîte aux lettres mal placée va générer un flux de véhicules, des stationnements sauvages au plus près de la boîte pour éviter de marcher quelques mètres. L’anarchie s’installe, la loi du plus fort prévaut, l’auto est sans empathie et c’est le piéton qui en pâtit. A Neuville-en-Ferrain, une idée simple, banale aux USA, a été appliquée: la “boite à lettre drive”, du côté du conducteur à hauteur de fenêtre de portière pour poster le courrier sans quitter la voiture. Aux USA, les distributeurs de billets, de boissons sont organisés. Bien évidemment, certains crieront à l’incitation au moindre effort mais, si la bataille a été perdue vis à vis de certains, il ne faut pas perdre les vertueux en les mettant en danger.  Ainsi à Roncq une boîte à lettre drive (bénéficiant des horaires de la Poste) hors de la zone de rencontre (dans le parking près de la Poste) va dévier les flux inutiles et supprimer les stationnements sauvages.

Nord-Eclair (12/08/2017) Isabelle Dupont: 

Roncq (59). Une zone de rencontre, c’est une zone où les piétons sont autorisés à circuler   sur la chaussée sans y stationner et bénéficient des priorités sur les véhicules.   C’est le cas dans la rue des Arts. Mais est-elle vraiment respectée ?  

En sens unique, la rue des Arts dessert quelques commerces, la Poste, le commissariat… Un panneau de chaque côté de la rue annonce la vitesse autorisée : 20 km/h. Mais force est de constater que peu de voitures respectent cette vitesse. La présence du commissariat ne semble guère dissuasive. « Les automobilistes qui s’y engouffrent n’ont absolument pas la notion d’entrer dans une zone de rencontre et filent à belle allure. Les piétons essaient de s’abriter sur les mini-trottoirs et sont frôlés dangereusement. Avec des enfants à la main ou avec une poussette, c’est un vrai casse-tête », nous écrit Bernard.
Même constat de la part d’Yvette, sur place, « les gens ne respectent pas la limitation et les panneaux sont mal mis donc pas vus », estime-t-elle.
 
Éviter de marcher
 
Le stationnement est aussi problématique, « un grand nombre d’automobilistes se rendant à la Poste pour déposer un courrier ou utiliser le distributeur de billets, stationnent sur ce trottoir et obligent les piétons à s’aventurer sur la chaussée en prenant de grands risques. »
Pour Yvette, « les gens ne se mettent pas du tout sur les places de stationnement pour ne pas marcher ». Elle rappelle l’histoire du projet, « la rue des Arts devait être une rue piétonne, elle est juste devenue semi-piétonne à cause des magasins. La rue Cornard, de l’autre côté devait délester cette rue, mais le problème, c’est que pour tourner à gauche, on ne voit rien avec le stationnement et les panneaux, alors les automobilistes préfèrent emprunter la rue des Arts. »
Reste que beaucoup de Roncquois ignorent l’existence même de cette zone de rencontre, « On doit rouler ici à 15km/h, c’est ça ? », interroge Monique, qui vient de se garer pour aller acheter sa baguette. Jeannine et Francis n’en ont jamais entendu parler, « c’est comme partout, il y a des gens qui vont vite. Moi je cède la priorité là où il y a des passages piétons. »
Bernard voit une solution pour remédier à ces problèmes, « mettre à l’entrée une vraie signalisation préventive en remplacement du trop discret petit panneau perché en haut d’un mât, pratiquement invisible. »
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