“Ceux qui s’en prennent aux radars, parce qu’ils ont des comptes à régler avec la société, et qui n’ont rien à voir avec la sécurité routière, ils nous mettent en danger” : ce cri du cœur est celui de Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. Interrogée sur RTL, elle s’insurge contre les multiples dégradations qui visent les radars automatiques depuis le début du mouvement des “gilets jaunes”.

Et elle a une solution pour pallier ce problème. “Pour ceux qui ont décidé que la casse était leur mode d’expression, nous demandons que les radars soient remplacés par des voitures banalisées”, explique-t-elle, avant de se justifier : “Elles (les voitures banalisées, ndlr) sont beaucoup plus difficiles à détruire et permettront un contrôle permanent sur toutes les routes, quelles qu’elles soient.”

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“50 milliards d’euros chaque année”

Mi-décembre, après l’acte IV de la mobilisation, près de 1.500 actes de vandalisme contre les radars avaient été dénombrés par Europe 1. Plus de la moitié des radars automatiques avaient été mis hors service. Depuis, deux autres samedis de mobilisation ont secoué la France et occasionné de nouveaux dégâts, les radars n’étant pas oubliés par les casseurs…

Pour Chantal Perrichon, c’en est trop. Car ces dégradations mettent en danger la vie des automobilistes et sont un problème pour la sécurité routière. Elle pense aux “familles qui vont vivre avec la perte d’un proche parce qu’un radar aura été dézingué” et rappelle que “l’insécurité routière dans notre pays, c’est 50 milliards d’euros chaque année”.

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Le gouvernement n’a pas encore communiqué sur le coût occasionné par toutes ces dégradations de radars. Chantal Perrichon n’a de son côté pas précisé si elle avait proposé à l’exécutif sa solution pour lutter contre ces dégradations.