Faut-il interdire immédiatement les véhicules roulant au diesel ?

Notons l’habituel chantage à l’emploi quand la nocivité du diesel est reconnue par les chercheurs depuis 1997! 20 ans que les constructeurs font semblant d’ignorer les avertissements, mentent et trichent pour continuer à produire des véhicules nocifs puis demandent un délai pour changer leur outil industriel. C’est un refus d’assumer leurs erreurs et leurs tromperies, ils ne sont pas pris au dépourvu puisqu’ils connaissaient le problème et les dangers encourus puisqu’ils qu’ils ont sciemment truqués les tests. 
extrait de site cite-sciences.fr
“En 1997, une quarantaine de chercheurs français tiraient la sonnette d’alarme concernant la dangerosité du diesel dans un rapport épais de 245 pages. Sur les vingt-cinq études épidémiologiques analysées, vingt-deux démontraient un risque accru de cancer du poumon chez les personnes exposées aux fumées du diesel. Sauf que cette expertise collective commandée par le CNRS n’a jamais été publiée. Il a fallu attendre que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe les rejets des véhicules diesel « cancérigènes certains » en 2012, et que la tricherie sur les tests de pollution de Volkswagen soit révélée en septembre 2015 pour que le lien entre diesel, pollution et santé soit réellement interrogé.”

Ils ont vendu des véhicules plus cher avec la promesse d’économies réalisées à l’aide d’une fiscalité moindre du diesel, c’est à dire que le diesel qui à un coût de production plus élevé que l’essence se retrouve moins cher à la pompe lire l’article sur le site connaissancedesenergies.org 
Composition prix des carburants

Le diesel coûte 0,01€/L plus cher à produire que l’essence et se retrouve 0,18€ moins cher à la pompe. L’économie a été réalisée sur le dos de l’ensemble des contribuables car l’Etat a compensé la baisse de la fiscalité pour les uns en augmentant les taxes ailleurs.

Pendant des décennies les utilisateurs du diesel ont bénéficié d’un avantage artificiel pour faire passer le surcoût du moteur diesel des débuts. Ce sont les constructeurs qui ont en fait empoché l’économie puisqu’ils ont fait payer plus cher des véhicules, il fallait rouler beaucoup pour que l’utilisateur s’y retrouve. Les consommateurs ont été dupés par les constructeurs et il faudrait que les contribuables continuent de payer le prix de la duperie.

 

 



Capital 02/08/2017 « Polemik »

Patrons de l’automobile allemande et hauts responsables du gouvernement se sont penchés ce mercredi 2 août à Berlin sur le devenir des voitures diesel. Le secteur est en pleine crise de confiance suite aux scandales de moteurs truqués à répétition qui affectent les constructeurs. Ne faudrait-il pas interdire immédiatement la circulation des véhicules diesel ? À vous de juger !

OUI
1. Le diesel est mauvais pour l’environnement et la santé
Non seulement le diesel participe au réchauffement climatique, mais il représente aussi un danger pour la santé à cause de l’oxyde d’azote et des particules fines qu’il rejette dans l’atmosphère. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indique sur son site internet que d’importants risques sanitaires sont associés à ces polluants : “asthme, affections bronchiques, inflammations pulmonaires et altération des fonctions pulmonaires”. Si les populations des pays pauvres sont les plus touchées par la pollution de l’air, l’OMS estime que “même dans
l’Union Européenne, l’espérance de vie moyenne est amputée de 8,6 mois en raison de l’exposition de la population aux particules fines issues de l’activité humaine”.
Quant à l’impact de la voiture sur l’environnement, Le Parisien indique que l’automobile représente 83% de la totalité du transport de voyageurs, qui représente lui-même 35% des émissions de gaz à effet de serre. Une part non négligeable.

2. Une interdiction accélèrera le développement de véhicules propres
Le 6 juillet, le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot a annoncé qu’il souhaitait la “fin de la vente des voitures diesel et essence à l’horizon 2040”. Mais les opposants au diesel refusent d’attendre plus longtemps, car une interdiction immédiate contribuerait à donner un coup d’accélérateur au développement de véhicules propres. François Roudier, directeur de la communication du CCFA, interrogé sur Europe 1, assure que “les marques tricolores consacrent déjà un tiers de leur budget de recherche au développement des moteurs électriques,
hybrides ou hydrogènes”. Renault-Nissan est numéro 1 mondial de l’électrique et PSA prépare toute une gamme de véhicules 100% électriques.

NON
1. Une interdiction coûtera cher aux propriétaires de voitures diesel 
Le parc automobile français est dominé par le diesel. Selon les données du Comité des constructeurs français
d’automobiles(CCFA), 62,2% des véhicules en circulation en France en 2015 étaient des véhicules diesel. En cas d’interdiction, ces nombreux propriétaires de véhicules diesel perdront donc de l’argent : ils devront supporter l’achat d’un nouveau véhicule alors que le précédent sera devenu invendable. C’est la critique avancée par l’association 40 millions d’automobilistes contre la décision de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de bannir le diesel de la capitale à l’horizon 2020. Et si des aides étaient décidées pour les propriétaires se débarrassant de leur véhicule diesel, la facture serait cette fois très lourde pour l’Etat.

2. Des milliers d’emplois dépendent encore du diesel
“Les constructeurs ont encore du plein sur la planche” titre avec humour Libération. Le journal souligne “qu’en raison de choix technologiques parfois malheureux, les constructeurs français ont pris du retard dans la transition  post-diesel du parc hexagonal. Ils ne seront pas capables de proposer une véritable alternative avant l’horizon 2020”. Un virage technologique que les constructeurs n’ont pas su négocier assez tôt. Un syndicat FO de PSA a indiqué dans les colonnes du Figaro que “18. 000 emplois européens dépendent des moteurs diesels” au sein du groupe. Une chasse au diesel impacterait donc certainement l’emploi.

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