Légaliser le cannabis, c’est masquer les effets et ne pas traiter les causes

Il faut combattre les drogues non pas en les légalisant mais en agissant sur les causes qui les font consommer. Il faut recréer le lien social au travers des associations qui donnent des buts et apportent des joies naturelles par le contact avec les autres et la satisfaction d’accomplir. Les drogues ne sont que des substituts artificiels qui agissent sur le centre de récompense du cerveau, le plaisir sur commande remplace et supplante le naturel. Le circuit de récompense est lié à l’apprentissage car une expérience réussie apporte du plaisir pour inciter à la reproduire, la douleur c’est l’inverse (si on se taper sur le doigt avec un marteau pour planter un clou, on évite de le refaire). Les drogues submergent de messagers du plaisir que le cerveau cherche à résorber en les recapturant pour les recycler, plus il y a de drogue, plus la recapture devient intense et puissante, il faut augmenter les doses pour avoir les mêmes effets, le plaisir naturel ne peut plus rivaliser, le contact avec les autres n’apporte plus rien, l’apprentissage n’apporte plus rien.

Comment les drogues détraquent le cerveau

  La dépénalisation du cannabis revient à masquer le problème, à ne pas traiter la cause et à jouer à l’autruche.

Il faut réinvestir dans les associations qui, mieux que les organismes officiels, font plus avec moins avec les moyens du bord, de la bonne volonté. Au lieu de cela on ne cesse de supprimer les subventions, rendre plus difficile le bénévolat, imposer des normes que seules les grandes entreprises peuvent atteindre.

L’alcool est la drogue légale qui fait le plus de dégâts sociaux, elle coûte 120 milliards d’euros par an (soins, accidents, pertes d’heures de travail, etc), Les taxes sur l’alcool rapportent moins de 3 milliards d’euros par an et les coûts des soins sont de 10,4 milliards d’euros (8,6% du coût total). Le tabac coûte également 120 milliards d’euros. L’ensemble des taxes de santé pour alcool+tabac=15 milliards.

Légaliser le cannabis amène à le taxer, ces taxes vont remplir certaines caisses mais en vider beaucoup plus d’autres. On comprend ainsi que la légalisation du cannabis ne va pas être rentable, ce n’est déjà pas le cas pour l’alcool et le tabac. Taxer ces produits à la hauteur des coûts qu’ils engendrent les rendrait invendables car le marché noir prendrait le dessus.

Il faut donc agir sur les causes et l’investissement dans le monde associatif va être récupéré au décuple (et même plus) en coûts économisés par la société. Le cannabis engendre l’échec scolaire (puisque l’apprentissage est diminué), ce qui crée plus de chômage et moins de consommateurs pour que l’économie fonctionne. En diminuant les coûts sociaux, on peut diminuer les charges sociales, ce qui améliorera la rentabilité.

A PIB égal, il aura plus de bonheur ajouter et moins de malheurs car les pollutions, les accidents, les gaspillages ajoutent du PIB

Hervé Dizy

rapport d’information du Sénat

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