Hausse du nombre de tués sur les routes en mars

Pour la première fois depuis quatorze mois, le nombre de tués sur les routes repart à la hausse. Selon les chiffres publiés par l'Observatoire national de sécurité routière, les accidents de la circulation ont causé la mort de 367 personnes au mois de mars, en hausse de 5,2 % par rapport à mars 2004 (349 tués). Le nombre de blessés a, en revanche, diminué de 4,5 % et celui des accidents corporels de 4,9 %, ce qui tend à prouver que les accidents sont désormais moins nombreux, mais plus violents et plus meurtriers qu'auparavant.
M. Gilles de Robien, ministre des Transports, s'est déclaré « soucieux » de ce bilan : « il faut vraiment que ces chiffres demeurent une exception », a-t-il précisé, « il n'est pas possible de revenir aux erreurs du passé. Je ne peux m'empêcher de faire le lien avec l'augmentation des vitesses enregistrée dernièrement ».
De son côté, M. Bernard Darniche, ancien pilote professionnel et fondateur de l'association des Citoyens de la route, a indiqué que « l'électrochoc des radars automatiques et des sanctions plus sévères n'est simplement plus suffisant. Il faut aujourd'hui réfléchir à adapter la réglementation, simplifier les règles du Code de la route et être toujours plus inventif ». (PARISIEN 8/4/05)

L’effet radar a trouvé sa limite

MotoMag dimanche 10 avril 2005.

 L’effet « dissuasif » des radars automatiques a sans doute trouvé sa limite. En effet les dernières statistiques publiées par l’Observatoire national de la Sécurité Routière , jeudi 7 avril 2005, font état d’une remontée des tués sur la route.Il y a eu 367 tués sur la route au mois de mars 2005, soit une augmentation de 5,2% par rapport à la même période l’an dernier.Ce phénomène a deux explications : le premier c’est que les usagers de la route ont fini par repérer les endroits où sont implantés les radars automatiques et dès le point crucial passé, ils ré-accélèrent.Enfin les forces de l’ordre sont de moins en moins présentes sur le terrain. Selon le Parisien, le nombre de PV « traditionnels » (établis à la main) est en chute libre : en Décembre 2004 seuls 115.000 amendes ont été dressés par les forces de l’ordre contre 150.000 le mois précédent.C’est sans doute pour "rectifier le tir" que le Ministère de l’Intérieur a fixé des objectifs à atteindre pour ses troupes.Cela tend à prouver une fois de plus qu’une politique de sécurité Routière, basée uniquement sur le répressif ne fait pas long feu.

Prévenir les accidents de la route des salariés

Management.journaldunet.com 13 Avril 2005

Pour des raisons juridiques, sociales et économiques, les employeurs ont tout intérêt à sensibiliser leurs salariés aux risques de la route.

Chaque année, en France, 1.200 salariés sont tués au travail, dont 800 en voiture. Ces victimes "professionnelles" de la route travaillent essentiellement dans la vente et la finance. En moyenne, chaque salarié utilisant un véhicule dans le cadre professionnel connaît un sinistre automobile tous les ans, contre un sinistre tous les cinq ans pour les particuliers. Malgré ces chiffres éloquents, dans les entreprises concernées, l'accident de la route est trop souvent perçu comme une fatalité. Pourtant, la prévention des salariés donne des résultats réels.

Chez Chronopost par exemple, et jusqu'en 2000, 60 % des véhicules étaient sinistrés chaque année. Grâce au travail effectué avec l'aide d'ECF (Ecole de conduite française), ce taux a été ramené à 43 % l'année dernière. L'action de prévention du transporteur passe notamment par une formation, obligatoire pour certains sites et recommandée pour les autres. "Au départ, la principale cause d'accident était la vitesse. Aujourd'hui, elle n'apparaît plus dans les cinq premières causes, se félicite Claudia Da Costa, chargée du développement des compétences chez Chronopost. Le message est donc passé."

La prévention, qui répond parfois à un objectif social, est légalement obligatoire. Qu'il se produise en mission ou sur le trajet entre le domicile et le travail, l'accident de la route est considéré comme un accident du travail.

L'employeur doit par conséquent mener une réflexion sur les risques routiers, au même titre que tout risque du travail (voir « ce que dit la loi »).

D'un point de vue financier, les employeurs se laissent également rapidement convaincre. En cas d'accident de la route, l'entreprise voit augmenter ses versements à la Cram (Caisse régionale d'assurance maladie) et à son assureur. Un sinistre suppose aussi l'immobilisation d'un véhicule, et parfois l'immobilisation d'une personne. En outre, sur un plan plus basique, une meilleure conduite peut permettre de limiter la fréquence de remplacement de certaines pièces ou la consommation de carburant. Chronopost a pu réduire cette dernière de 60 % en 2002.

La plupart des écoles de formation propose aux entreprises un diagnostic complet, suivi de formations, d'actions de sensibilisation et de changement organisationnel. "Pour les commerciaux, nous pouvons établir des politiques de cheminement permettant de gagner un rendez-vous par jour sans prise de risque", estime Alain Duneufjardin, secrétaire général de l'ECF.

Les stages, qu'ils soient standards ou sur mesure, sensibilisent avant tout le salarié à certaines situations. "Nous faisons vivre aux participants une situation d'accident pour créer de l'émotion", explique Jean-Philippe Monnatte, directeur général de Beltoise Evolution. Les centres de formation testent par exemple la durée de réaction avec un téléphone au volant, qui s'avère trois fois plus longue, même avec un kit main libre. Les participants mesurent la distance de freinage, deux fois plus longue à 60 km/h qu'à 50 km/h. Ils tentent aussi de s'arrêter en situation d'urgence. "La formation rend les réglementations plus intelligentes", conclut Alain Duneufjardin.

« Ce que dit la loi »

Art. 230-2 du code du travail (1991)
"Le chef d'établissement prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs de l'établissement, y compris les travailleurs temporaires. Ces mesures comprennent des actions de prévention des risques professionnels, d'information et de formation, ainsi que la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés." Chaque année, la réflexion relative à l'obligation de prévention doit être renseignée dans le "document unique".

Art. L411-2 du code de la Sécurité sociale
L'accident de trajet intervient sur le trajet aller, retour ou au lieu habituel du déjeuner. Le parcours doit être "non interrompu ou non détourné par un motif dicté par l'intérêt personnel et étranger aux nécessités essentielles de la vie courante."

Un député poursuivi pour avoir refusé de se soumettre à un test d'alcoolémie

Gilles Cocquempot que nous espérons voir quitter l'Assemblée Nationale.

La Honte de la France

FR3 LILLE, 14 avr 2005 (AFP)

Un député du Pas-de-Calais, déjà sous le coup d'une condamnation avec sursis pour conduite en état d'ivresse, a refusé de se soumettre à un contrôle d'alcoolémie à la suite d'un accident et risque la révocation de son sursis, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête. Gilles Cocquempot, député (PS) de la 7e circonscription du Pas-de-Calais, a perdu le contrôle de son véhicule et fini sa course sur un terre-plein le 8 février dernier vers 5H00 à Saint-Folquin, près de Saint-Omer (Pas-de-Calais). Dans leur procès-verbal, les gendarmes ont noté que le député, "manifestement sous l'emprise d'un état alcoolique", a refusé à plusieurs reprises de se soumettre à un contrôle d'alcoolémie, en invoquant son immunité parlementaire. Selon le quotidien Nord Littoral, l'élu invoque pour sa part "un simple état de fatigue après une journée harassante" à Paris. En août 2003, M. Cocquempot avait été contrôlé alors qu'il conduisait avec un taux d'alcoolémie de 1,6 gramme par litre de sang. Il avait été condamné un mois plus tard à un mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende. Le député doit à nouveau comparaître le 12 mai devant le tribunal correctionnel de Saint-Omer. Il encourt cette fois deux ans d'emprisonnement, 4.500 euros d'amende, trois ans de suspension du permis de conduire et risque une mesure d'inéligibilité. Son avocat, Me Antoine Deguines, souligne que la révocation du sursis n'est pas automatique, mais laissée à l'appréciation du juge.

Voici le mail envoyé à ce personnage qui ne mérite pas notre considération:

Monsieur le député

La Ligue Contre la Violence Routière 59-62 affiche sur la page d'accueil de
son site un message dénonçant le caractère HONTEUX de votre comportement. En
espérant que vous démissionnerez et disparaîtrez de la vie publique.

Un élu n'a pas le droit de se comporter d'une façon aussi ignoble! Vous êtes
de plus un récidiviste, vous êtes la HONTE de la France.

Nous épaulons actuellement la famille Debrabandere (tragédie de l'A1 où un
chauffard alcoolisé a anéanti une famille), le jeune Alexis, 9 ans, n'a plus
de mère, de père, de frère, ni de soeur à cause de l'alcool. Si vous avez des
excuses à formuler, c'est à des victimes comme lui qu'il faut les prononcer,
droit dans les yeux.

Nous ne vous adressons pas de salutations respectueuses.

Hervé Dizy
président régional de la Ligue Contre la Violence Routière 59-62
http://violenceroutiere5962.free.fr

Gilles Cocquempot nie les faits (reportage France 3 du 9 juin 2005)

Europe : Tarif des amendes pour l'utilisation du portable au volant

CCFA 8 avril 2005

DER STANDARD (7/4/05) rappelle les tarifs des amendes encourues en Europe pour l'utilisation d'un téléphone portable au volant sans kit mains libres : 15 euros en Lettonie, en Lituanie et en Bosnie, 25 euros en Autriche, 40 euros en Allemagne, en Slovaquie et au Royaume-Uni, 120 euros en Norvège et au Portugal, jusqu'à 125 euros en Hongrie, 140 euros aux Pays-Bas et jusqu'à 150 euros en Grèce.

Union Européenne : Une étude sur le comportement des automobilistes

CCFA 14 avril 2005

Selon l'étude Satre 3, réalisée durant trois ans sur la sécurité du trafic et le comportement des conducteurs, la plupart des 24 000 automobilistes interrogés dans 23 pays de l'Union européenne estiment bien conduire, mais accusent les autres de ne pas faire de même. Les conducteurs surpris en excès de vitesse pensent même qu'ils « n'ont pas eu de chance et que leur comportement ne représente pas de sérieux problème ». Ils jugent sévèrement la conduite en état d'ébriété : 90 % réclament des sanctions plus fermes à l'encontre des conducteurs en état d'ivresse et 50 % la prohibition complète de l'alcool au volant. Enfin, 76 % des personnes interrogées souhaitent un renforcement des contrôles sur les routes et 60 % des amendes plus élevées pour les excès de vitesse. (SUDDEUTSCHE ZEITUNG 13/4/05)

Belgique : recul de 6,5 % des accidents corporels en 2004

CCFA 14 avril 2005

Le nombre des accidents corporels sur les routes belges a reculé de 6,5 % entre février 2004 et janvier 2005 (50 436). Les accidents mortels ont reculé de 8,4 % sur les autoroutes (141) tandis que ceux occasionnant des blessés ont diminué de 3,1 % (4 125), a indiqué le ministre belge de la Mobilité, M. Renaat Landuyt. (LA DERNIERE HEURE, L'ECHO 14/4/05)